Cuisine connectée et domotique

La domotique appliquée à la cuisine est la technique qui permet l’automatisation de certaines fonctions, dans la pièce indiquée. Nous allons passer en revue ici les spécificités qui peuvent concerner cette partie de la maison.

La domotique : une technique ancienne aux progrès récents

La domotique existe depuis de nombreuses années mais elle connaît des développements spectaculaires.

Qu’appelle-t-on « domotique » ?

Certains auteurs proposent, pour mieux comprendre ce qu’est la domotique, de comparer la maison avec le corps humain.

Le corps humain ressent les choses, transmet l’information, analyse les données transmises et réagit en conséquence. La palette de systèmes domotiques est extrêmement vaste, mais ces systèmes sont toujours au moins en lien avec une de ces quatre fonctions.

Un système domotique va donc être constitué de capteurs, d’un réseau de transmission (par fils, par ondes radios, etc.), d’une centrale de contrôle/commande automatique et d’un ensemble de modules agissant sur les éléments à faire varier.

Un (très) bref historique de la domotique

On peut considérer que les systèmes de commande du chauffage avec thermostat centralisé sont l’ancêtre de la domotique. Un thermostat situé dans une pièce va détecter les variations de température ambiante puis envoyer l’information à un récepteur situé dans la chaudière qui va ajuster la température en conséquence.

Ces procédés se sont beaucoup développés, au fur et à mesure des apports de l’électronique et d’Internet, pour associer domotique et objets connectés, utilisant notamment le wifi et/ou les téléphones portables. Ces derniers étant devenus de véritables terminaux informatiques, il est alors possible de faire fonctionner une application qui va gérer un ensemble de données (énergie, alarmes, fermetures automatisées, audio, vidéo, etc.).

Cuisine connectée : un rêve devenu réalité… avec quelques précautions

Apport d’énergie électrique ou thermique, fuites de gaz ou d’eau, mouvements, intrusion, les possibilités sont presque infinies.

Quels apports ?

Les alarmes permettant de détecter les fuites forment une première classe d’objets domotiques. Lorsqu’une fuite est détectée, un ensemble de relais se met automatiquement en place pour fermer l’arrivée du fluide concerné, sans intervention humaine. Le gain de sécurité est important.

La régulation des apports en énergie est un deuxième ensemble. Il peut permettre de moduler la puissance totale disponible, en utilisant un compteur intelligent, mais aussi éviter les surtensions si on veut faire fonctionner en même temps lave-vaisselle, lave-linge, four, etc. La centrale va gérer au mieux les possibilités du circuit, provoquant par exemple des démarrages espacés dans le temps, là encore sans intervention humaine.

Allumer une lampe lorsque vous entrez dans la cuisine, l’éteindre lorsque vous en sortez, faire varier la température de chaque pièce en fonction de la présence ou non d’habitants sont autant de fonctions qui peuvent être automatisées.

Pour qui ?

Si l'apport d'une installation domotique complète en termes de confort d'utilisation est indéniable, il ne peut s’envisager que dans un habitat haut de gamme ou, à tout le moins, pour des accédants à la propriété ayant un budget pas trop réduit. La domotique a en effet un coût d’installation qui peut être assez important pour une maison totalement équipée.

D’autre part, si vous voulez aller jusqu'à l'électroménager connecté, il est important d’avoir des systèmes qui doivent pouvoir communiquer entre eux. Or, il y a souvent des protocoles différant selon les fabricants. Il existe donc des « hubs ». Ce sont des appareils électroniques qui peuvent « parler » avec différents appareils selon différents standards, puis qui engendrent les commandes d’allumage ou d’extinction requises. Ils traduisent ainsi les différentes langues électroniques/informatiques, permettant de choisir les appareils en s'affranchissant de l'obligation de ne travailler qu'avec une seule marque.

Les appareils de cuisine connectés : auto-réalisation ou prestation pro ?

Si l’introduction de la domotique en cuisine vous tente, vous pouvez commencer par un système basique, comme l’allumage automatisé de l’éclairage. La cuisine est une pièce qu’on n’utilise pas en permanence et cette fonction peut donc être très utile. Vous pouvez également installer un détecteur de fuite d’eau, couplé à une électrovanne qui isolera le circuit en cas de problème.

Tant que vous en restez à de petites interventions, vous pouvez effectuer les aménagements vous-mêmes. Sous réserve du choix d’un système évolutif, vous pourrez au fur et à mesure ajouter d’autres fonctions et d’autres parties à celui-ci. Mais nous vous déconseillons de vous lancer seul dans la mise en œuvre d’un équipement domotique complet, sauf à cumuler une formation d’électronicien avec des talents de bricoleur averti.

Si vous voulez avoir une installation intégrant la régulation du chauffage, l'alarme anti-intrusion, la fermeture des volets et autres composants techniques, cela devient une affaire de spécialistes. C'est encore plus vrai pour les alarmes sécurité connectées (fuites de gaz notamment), qui doivent impérativement être confiées à des professionnels.

Prix d’une cuisine connectée

Le prix d'une installation domotique de cuisine est dépendant de la complexité et de la taille de l’installation. Comptez quelques dizaines d’euros pour un point d’éclairage commandé par un petit détecteur de mouvement, à poser par vous. Le prix d'un système domotique intégrant les différents composants de la cuisine (hors prix de l'électroménager) varie entre 500 et 2 000 € HT. Enfin, comptez de 2 500 à 10 000 € HT pour une maison de type T4 complètement automatisée, y compris la cuisine.